On refait la déco ? Chouette ! (ou comment la Dame de chez Interior's ne se mouche pas avec le dos de la cuillère)

Chez les Passie quand on parle de refaire la déco, on ne badine pas avec les mots. On ne change pas les cadres et les abat-jour, non non, on s'attaque au lourd, on change les meubles !


Quand on choisit un mari, on prend aussi ce qu'il a dans sa dot : famille, vaisselle et meubles. Nous ne reviendrons pas sur la famille (j'ai déjà pas mal donné dans ce registre là), ni sur la vaisselle parce que si vous la trouvez moche rien ne vous empêche d'être maladroite (oups, Chéri j'ai encore cassé une assiette...)  mais nous nous attarderons sur les meubles.

Dans l'absolu, je les aime tous nos meubles, à l'exception de cet infâme buffet qui en plus d'être assez inesthétique se révèle être pour moi un labyrinthe digne du Minotaure. De mon côté je ne suis pas en reste, j'ai moi aussi fourni une partie (la plus belle, hein, fatalement) du mobilier : armoire, lit, bibliothèque.

Et c'est là que le bat blesse. En effet, dans la famille Passie, nous aimons les livres :

• Mari Adoré est plutôt du style livres de photos, avec beaucoup de photos (ça va de soi) et peu de texte (un peu mais pas trop) ; 
• Jolie Bichette est multi-styles à partir du moment où il y a une poule, une brebis ou une vache qui traîne dans un coin, elle est ravie ;
• La Fée Passie aime les pages blanches noircies de lignes avec une prédilection pour les polars.

Rajoutez à cela, qu'à l'un comme à l'autre on a inculqué dès la plus petite enfance que "les livres étaient nos meilleurs amis", qu'"avec un livre on n'est jamais seul" et vous comprendrez donc qu'emprunter des bouquins à la bibliothèque ne nous convient pas du tout, nous, nous les amassons.

Au final, ça donne deux bibliothèques pleines à craquer et justement, il y a peu de temps, l'une des deux a rendu l'âme. Admirez l'effondrement de l'étagère et le ploiement de l'autre. Il fallait donc se résigner à investir.


C'est là qu'intervient la Dame de chez Interior's. Vous allez me dire : "Quelle idée aussi d'aller acheter des meubles chez Interior's ?" et vous aurez raison. Etant équipés d'une monstresse nécessitant soins et attention, nous n'avons pas la possibilité de nous rendre aux aurores dans tous les vides-greniers et les brocantes des environs pour chiner les perles rares. Du coup, direction les magasins et arrivée chez Interior's (le PDG pourra me remercier pour la pub gratuite que je lui fais).

Après moult discussions sur des sujets de fond (hauteur sous plafond, teinte et autres portes ou étagères) nous arrêtons notre choix sur une superbe bibliothèque en deux modules qui sera parfaite dans notre salon. Et  là, mes yeux se posent sur un buffet ! Il est beau, il est grand, il sent presque le sable chaud, il me le faut !


Oeil de cocker à Mari Adoré (je sais bien le faire, nous en avons un exemplaire dans l'antre), supplications silencieuses, argument fatal : "Regarde comme il serait beau pas loin de notre biblio !". Buffet accepté, budget explosé !

Arrive le moment de passer la commande avec LA Dame. Pour ça il n'y a pas de souci, elle est ravie la Dame de vendre en moins de 20 minutes deux bibliothèques et un buffet. Elle sort le calendrier pour nous informer de la date de livraison et la calculatrice qui va nous amputer de deux bras. Elle commence à dresser la facture en nous informant qu'elle nous offrait le catalogue (vendu sinon à 1€, waouh quelle aubaine !).

Là, mon Sauveur, mon Homme, mon Négociateur rentre en action. Il soumet à la Dame l'idée de nous faire profiter d'un geste commercial vu l'ampleur de la somme en bas de la page. Réponse de la marchande au marchand : "Regardez, vous avez le catalogue !". L'Homme insiste (mal dans sa peau mais vaillant tout de même) et finit par décrocher la gratuité des frais de livraisons qui se montent à ... (roulement de tambour, suspens et tout ce qui va bien) 1% de la somme !

J'avais bien repéré, à l'entrée du magasin, un joli service d'assiettes (pour remplacer celles que, par mégarde, j'ai cassées... voir le début de cet article) mais les pauvres sont restées à leur place pour cause de Mari Adoré à deux doigts de l'apoplexie !


Et vous, vos derniers achats déco ?

Une sirène, je vous dis !

Personnellement les surprises, je n'aime pas ça, à la base. Je déteste que l'on me dise : "Je vais te faire une surprise !". Alors pourquoi me le dire si c'est une surprise ? Du coup, il n'en faut pas plus à mon petit cerveau pour rentrer dans une ébullition pouvant rendre verte de jalousie une cocotte minute. 

Et voilà qu'il y a peu de temps je reçois un mail énigmatique me proposant d'être la destinataire d'un colis surprise dont l'expéditeur est une grande enseigne de puériculture. Aubert, est-ce bien toi ? Toi chez qui j'ai arpenté les rayons pendant ma phase baleinesque et aussi beaucoup après avoir baleiné ? 

Proposition acceptée, j'ai donc attendu avec une impatience non dissimulée le passage de mon facteur. Le jour attendu arrive enfin, mon charmant (mais trop vieux) facteur me remet en mains propres le colis. L'enveloppe ne fait pas long feu et j'en extirpe une charmante petite carte destinée à Jolie Bichette et la surprise. 

Pas de description, le poids des mots je le laisse à Paris Match, moi j'attaque direct par le choc des photos ! Voici Jolie Bichette prête pour le grand bain, en tenue "Dents de la mer". 

Je me plonge ensuite attentivement dans la lecture de la carte et je comprends :

1. Que c'est bien Aubert qui transforme ma fille en sirène.

2. Que je vais recevoir un deuxième colis. 

Là, je calcule, j'additionne et je soustrais, avec un peu de malchance le colis arrivera quand je serai chez ma Pince Coupante. 

Patience étant mère de vertu, je limite autant que faire se peut (trop classe cette expression) mon bouillonnement et j'ai la joie de voir mon meilleur ami du moment arriver sur son fier destrier jaune pour me remettre la suite de ma surprise et connaître enfin le pourquoi du comment.

Deuxième petite carte manuscrite m'expliquant que la  princesse des bassins, nouvellement maman d'une petite fille a décidé de créer sa ligne de vêtements de petites nageuses. Jolie Bichette sera donc habillée en Laure Manaudou.

Cette fois, ma sardine a hérité d'une tenue complète : pantalon et T-shirt ; très doux, très girly et surtout pas du tout cucul. Limite, j'aimerais bien que Laure me fasse la même en 38. 

Non, Jolie Bichette, tu ne la trouveras pas dans le catalogue des 3 Suisses !

Alors, encore merci à Aubert, Laure et Elodie pour cette surprise, continuez comme ça, je crois que je vais aimer ça !

Et vous, les surprises vous aimez ça ?


p.s. : Laure, accroche toi bien, la relève est assurée !

Résultats des courses...

Il m'a bien fallu deux jours pour m'en remettre ! De quoi (faudrait suivre un peu !) ? De la séance de shopping de vendredi après-midi avec Môman. Vous vous souvenez (si ce n'est pas le cas, lisez ceci), l'objectif était de trouver la tenue impec pour un mariage le dimanche de Pâques dans le Pas-de-Calais.

Il fallait donc prendre en compte plusieurs contraintes :

• la première et pas de moindres : la contrainte météo. Il gèle encore dans le Pas-de-Calais à Pâques ?
• la deuxième : trouver un truc dans lequel nous serons à l'aise moi, mes seins lactogènes et mon petit restant de bidou.
• la troisième : ne pas avoir l'air d'une dinde enrobée de mayonnaise et être capable de reporter cette fichue tenue. 

appétissante la dinde mayo, non ?

Nous voilà donc parties, Jolie Bichette et moi pour rejoindre Môman dans la grande ville. Il faut croire que Jolie Bichette est ma digne fille car cette petite merveille, d'habitude si tranquille en voiture, a décidé de me chanter une sérénade légèrement stridente pendant tout le trajet. Elle détestera elle aussi les séances de lèche-vitrines !

Premier magasin : une robe assez sympa, pas trop remettable, qui valait tout de même le coup de tenter l'essayage. Enfin, jusqu'au coup d'oeil à l'étiquette : 99,95€ pour un morceau de tissu que je ne remettrai pas de si tôt, pas moyen. 

Deuxième magasin : une robe plutôt sympa, qui aurait pu être parfaite si le mariage avait eu lieu en plein mois de Juillet et que mes guiboles avaient vu quelques rayons de soleil.  Grosse hésitation, planquage de robe en plein milieu des pantalons au cas ou...

J'aurai eu l'air de ça !

Troisième magasin : je tombe en arrêt (comme Evitoutouchien sur les pigeons). La tenue idéale est devant moi... Adieu la robe, bonjour le joli petit top un peu bouffant (impec pour le restant de bidou) et le petit pantalon noir qui va bien. Un tour de plus sur moi-même et je découvre le gilet qui me permettra de ne pas me transformer en Mister freeze. Emballé, c'est pesé, Môman me dégote un tout petit (minuscule, ridicule) sac à main et me promet ses splendides chaussures "qui font femme". 

Bien évidemment ce n'est pas moi, car si j'avais cette peau là, la petite robe aurait été parfaite !

L'histoire se finit donc bien, mais attention, avec moi il faut toujours une exception qui confirme la règle. Une séance de shopping aussi productive je n'en reverrai pas avant un bail ! 

Dites, vous croyez qu'un pantalon ça le fait pour un mariage ? 

Vendredi, c'est shopping ...

Là, il va falloir passer à la vitesse supérieure. Mari Adoré, Jolie Bichette et moi sommes conviés à un mariage dans 10 jours dans le Pas-de-Calais. Comme d'hab' pour chaque mariage (même le mien, c'est dire) je ne suis pas super motivée par les tenues.  La preuve, pour le mien j'avais fait deux propositions vestimentaires au Futur Mari Adoré :

Peut-être joli sur une autre (quoi que...) mais pas pour moi !

1. En bottes et cotte, version "l'amour est dans le pré". Refusé par Mari Adoré sous prétexte que je suis déjà habillée comme ça une bonne partie de la semaine et que pour cette occasion je pourrais essayer de faire un tout petit effort.
2. Du coup je sors ma deuxième arme : Jean's et Kickers... Bizarrement, le doux regard vert de Mari Adoré s'est assombri et comme je m'y attendais il m'a assené "le truc qui tue" : "Ma Fée Passie, ça c'est ce que tu portes la deuxième partie de la semaine !".

Admirez la prise de position de Mari Adoré qui réfute tout en bloc mais n'est d'aucun secours (et oui, on ne peut pas être Superman tout le temps !).  La date du mariage de nos copains approchant, Mari Adoré a pris le taureau par les cornes et a appelé sa Belle-Môman pour lui refourguer sa fille et le plan démoralisant du choix (et de l'achat) de la tenue.

Bénéfice net, rendez-vous est pris avec Môman pour vendredi après-midi pour user les pavais et lécher les vitrines. Que Môman se prépare parce que les arguments vont être choc :

• Pas cette robe, je vais dans le Pas-de-Calais et je vais me geler.
• Pas ce pantalon, hors de question de le prendre en taille ... (pour faire tenir mes 3 kilos restants à perdre de ma grossesse) que je ne pourrais plus remettre un mois après.
• Pas cette jupe, elle me fait ressembler à une énorme meringue !

Allez les filles, prenez pitié de Môman et donnez moi un coup de main !

Permission de week end

Pire qu'à la caserne ce week end ! Branle-bas de combat chez la Fée Passie et son Mari Adoré. Programme chargé et timing serré. 

Comme dirait l'autre, il faut savoir où sont les priorités. Alors définissons les :

1. Profiter du "petit week end" (pas de lundi pour moi, super métier me demande une exception à la sacro-sainte règle du "lundi je ne bosse pas").
2. Profiter du beau temps du samedi, parce que dimanche c'était la fête à la grenouille au dessus de la chaumière.
3. Faire en sorte que la chaumière ne ressemble pas à un bunker qui aurait subi des tirs d'artillerie.

Comment s'y tenir ? Facile !

• Profiter du réveil (très) matinal de Jolie Bichette pour enchaîner les activités : biberons, douches, petits déj'. Départ pour les courses : acheter le matériel nécessaire au défit point de croix  des Dames de Pique (je vous en reparlerai) et courses pour remplir nos estomacs pour la semaine à venir, sachant que depuis mercredi nous sommes 3 à manger solide (si si , la compote de pomme et la purée de carottes c'est solide).

• Courses finies, déjeuner absorbé, biberon donné, la petite famille armée du petit chien se prépare pour une séance de géocaching au bord du plan d'eau. Cache non découverte malgré une incursion dans un bosquet, il faut dire que Mari Adoré avait oublié sa machette. Qu'à cela ne tienne, nous nous sommes lancés dans le parcours du combattant : faire le tour du lac en roulant dans l'herbe. Je vous assure que les 10 km en poussant sur ses petits bras ça vous remuscle un soldat.

• Rentrer et profiter d'un moment de calme pour attaquer le défit broderie. Dîner, discuter et se coucher.

• S'armer d'un balai, d'un "truc qui aspire",  d'une serpillère et frotter, briquer, astiquer. Une fois le ménage fait, déplier la table à repasser et brancher le "truc qui fait de la vapeur" et attaquer le tas qui fait peur de front.

Bilan des courses : dimanche à 16 h la maison reluisait, le monticule de linge avait réduit comme neige au soleil et nous étions épuisés.

Et vous, qu'est-ce que vous avez fait par ce beau samedi ensoleillé ? 

Mes amis, mes amours, mes emmerdes

Chez la Fée Passie, le lundi ce n'est pas raviolis c'est plutôt : aspirateur, plumeau et fer à repasso (il me fallait une rime... désolée...). Je me suis tout de même permise quelques pauses bien méritées. Pendant les menues minutes d'inactivités ménagères, je suis allée faire un petit tour dans "les trucs des autres". 

C'est là que je me suis rendue compte qu'en ce lundi matin j'étais le fruit du croisement entre Maman@Home  (et son repassage) et de Sandra (la Digital Mum). Tout ça, parce que je voue une certaine passion ou une certaine haine pour des objets de ma vie de tous les jours.

Mes amis : 

• Ma Tassimo toute neuve qui me prépare un superbe Latte Macchiatio en moins de deux minutes ;

• Ma centrale vapeur (j'ose l'avouer, j'adore repasser) qui me simplifie légèrement le travail quand ce fichu calcaire ne lui boucle pas le bec ;

• Le BabyCall de Jolie Bichette qui m'évite l'ascension de 35 marches pour rejoindre le donjon de ma princesse (la descente étant toujours plus facile, elle ne compte pas).

Mes amours :

• En tête et de loin mon iPhone. En bonne "Digital Mum" moi aussi, je ne saurais plus me passer de cet accessoire futile, tant décrié par Mari Adoré dans les premiers temps. Mari Adoré a tendance à changer d'avis quand ce concentré de technologies nous permet de nous sortir de bouchons monstrueux  et de nous retrouver dans Paris ;

• Suivi de près par mon PC qui me permet de bloguer, twitter, facebooker, et beaucoup trop acheter ;

• Ma bague de fiançailles, petit nom donné à ma machine à laver qui dose la lessive comme une grande. J'avais à l'époque bien fait comprendre à Mari Adoré que le diam's moi je m'en fichais, ce que je voulais c'était un nouveau jouet  (oui, oui je suis cinglée) ;

• Mon appareil photo qui chauffe depuis la naissance de Jolie Bichette.

Mes emmerdes : j'ai bien réfléchis et je n'en vois qu'un : mon aspirateur. En fait non , c'est SON aspirateur. C'est pourtant un matériel d'une célèbre marque, bien connue pour son concept révolutionnaire d'aspiration sans sac. Mais je HAIS cet engin. 

 Notre relation a fort mal commencé car, la première fois que j'ai voulu l'utiliser Mari Adoré (qui ne l'était pas encore à l'époque) m'a fait un cours d'un bon quart d'heure pour me vanter ses mérites (un super vendeur le gars) et m'expliquer qu'il ne fallait pas tirer trop de fil sous peine de ne jamais pouvoir le rembobiner. Admettons.

J'ai donc branché cet engin de malheur et certes, on ne perd pas d'aspiration mais devoir m'arrêter toutes les 20 minutes pour vider le réservoir ça m'a rapidement gonflée. Je ne vous parle pas des roulettes qui se bloquent, de la cuve qui se renverse et du fil toujours trop court.

Enfin il reste une catégorie : mes objets de convoitise ; pour l'instant au nombre de deux :

• Un joli iPad car mon iPhone voudrait bien un copain un peu plus grand pour jouer et surfer le soir au lit quand Mari Adoré a sombré dans les bras de Morphée ;

• Un thermomix qui fait tout tout seul (même les courses ?), dont on m'a vanté les mérites et devant  lequel je bave depuis des mois.

 Ce soir, je crois que je vais laisser le PC allumer sur ce billet. Les yeux de Mari Adoré pourraient bien s'y poser et du coup je serai peut être très gâtée le 4 mai !