Après 2 heures de dure bataille, Jolie Bichette dort. C'était loin d'être gagné cette histoire.
Jolie Bichette a ouvert les yeux et surtout le bec vers 5h (arggggggh) ce matin pour nous réclamer sa pitance. Pendant quelques secondes j'ai détesté le babyphone. J'ai doucement (non en fait, violemment) secoué Mari Adoré du bout de mon coude (la seule partie de mon corps non enrobée de ce petit surplus de mayonnaise, fromage et autres délicieux mets) pour savoir si je rêvais. A son "pffffffffffffffff", j'ai compris que je n'étais plus dans les bras de Morphée (dis tu reviens quand me câliner mon cher Morphée ?) mais bel et bien dans ma vie réelle.
Rapide tirage au sort à l'aide d'un feuille-pierre-ciseaux pour savoir lequel de nos deux corps de zombie allait s'extraire du lit. Cette fois, j'ai gagné. Mari Adoré se lève, butte dans le pied du lit (aïe son pied), et gravit les escaliers comme s'il se lançait dans la conquête de l'Evrest.Mon espion (le babyphone) me relate en temps réel le doux monologue de l'alpiniste : "Ah non Jolie Bichette, là, il y a de l'abus. Je regarde (ah ah comme s'il ne fallait faire que regarder) ta couche, je te recolle ta tétine dans les bec et s'te plait tu nous laisses dormir encore une petite (grosse, très grosse) heure.".
Là, deux possibilités : soit Jolie Bichette a pitié de nous soit elle s'en fout de notre nuit car elle, elle pète la dalle.
Du fin fond de mon lit je croise les doigts, les orteils, les cheveux et j'attends avec un oeil fermé la redescente (toujours plus facile) de Mari Adoré.
Bingo, Jolie Bichette prend l'option douce et se rendort. Du coup, nous aussi en moins de temps qu'il ne faut pour le dire. 1h15 après (j'ai plutôt eu l'impression de 5 minutes) le radio réveil fait son office et la douce voie de l'animatrice m'annonce "le mot berrichon du jour". J'écoute (et je ne le retiendrai pas) au milieu de ma torpeur la signification de... (je vous l'avez bien dit, je ne m'en souviens déjà plus).
Voilà comment sonne le glas de notre nuit, maintenant il faut assurer : biberon, médocs (saloperie de toxoplasmose) et petit gervais. Un rot, un gros câlin avec Papa et Maman et une changement de couche.
En théorie, Jolie Bichette se rendort en moins de deux, une fois l'estomac bien plein. J'ai bien dit en théorie, car aujourd'hui, dans la pratique que nenni. Et que je chouinasse, et que je pleurasse, et que je perdasse la tétine, le doudou, la girafe... Tout ça a duré deux heures ... DEUX heures !!!
Mari Adoré, lui pendant ce temps là, est passé sous la douche, a absorbé sa boisson choco-lactée du matin, englouti ses trois tartines et s'est enfui. La Fée Passie, quant à elle a fait son sport de la journée (et dire qu'il y en a qui paye pour ça) : 10 montées (et descente) des 35 marches qui la sépare de cette infecte petite chose en pyjama orange.
J'ai pas cette allure là en montant les marches de mon escalier moi !
Maintenant, ça y est, ça fait 25 minutes que Jolie Bichette me fait l'honneur de me foutre la paix (je l'aime, je vous assure mais parfois ça fait du bien). Je finis ce billet, ensuite je brique mes tomettes, je tente la correction de copies et si possible j'attaque la préparation d'uncours de sauvetage pour des BTS en perdition. Pas sûre que tout cela tienne dans le minuscule laps de temps que ma crapule va m'accorder.
Dites, vous l'avez trouvé vous le bouton OFF du bébé ? Je suis prête à payer pour savoir où il est !
